Aujourd’hui, l’Andorre est bien connue pour ses stations de ski modernes et ses paysages de carte postale, mais les origines du ski dans le pays sont beaucoup plus modestes et surprenantes. Au début du XXe siècle, dans une Andorre rurale et isolée, la neige était plutôt un problème qu’une attraction touristique. Les hivers étaient longs et rigoureux, et les communications entre villages étaient souvent interrompues. Dans ce contexte, certains habitants ont commencé à utiliser de rudimentaires skis en bois, non pas pour faire du sport, mais comme moyen de déplacement dans la neige et pour surmonter les obstacles naturels. C’était une solution pratique, inspirée des techniques scandinaves, encore bien loin du tourisme de neige que nous connaissons aujourd’hui.
Au fil des années, notamment à partir des années 1930, quelques voyageurs et aventuriers étrangers, principalement français et suisses, ont commencé à découvrir le potentiel des montagnes andorranes pour le ski récréatif. Cependant, le véritable tournant n’est arrivé qu’en 1957, lorsque qu’un groupe d’Andorrans a lancé la première station de ski du pays : Pas de la Casa–Grau Roig. Avec un seul téléski et beaucoup d’enthousiasme, ce projet a posé les bases de ce qui est aujourd’hui Grandvalira, l’un des plus grands domaines skiables du sud de l’Europe.
Dès lors, le ski est devenu un moteur économique essentiel pour l’Andorre. De nouvelles stations ont vu le jour dans d’autres vallées, des infrastructures ont été construites, et le tourisme de neige s’est professionnalisé. Le pays a connu une transformation rapide : d’une société traditionnelle et montagnarde, il est devenu une destination moderne et compétitive pour les amateurs d’hiver. Aujourd’hui, skier en Andorre, c’est bien plus que faire du sport : c’est participer à une histoire centenaire qui allie nature, effort et vision d’avenir. Et chaque visite, chaque descente, est aussi une façon de se connecter à ce passé vivant qui se ressent encore dans les montagnes du pays.